Destinations

Steppe by steppe en Mongolie

Ah la Mongolie … Un pays qui fait rêver, fascinant et intriguant.

Ulan Bator

L’arrivée fut plus glaciale qu’envoûtante mais le charme a opéré dés que nous nous sommes éloignés de la ville. Nous sommes arrivés à Ulan Bator le 14 septembre, à l’aube.

Il faut savoir qu’une fois en Mongolie les horaires des trains passent en heure locale, on était donc complètement à l’ouest – enfin à l’est plutôt 😉 – et avions réservé un hébergement pour midi, quelqu’un devait même venir nous chercher à la gare. Nous avons malgré tout trouvé un taxi et réussi à communiquer suffisamment pour qu’il nous conduise à destination, après quelques tours et détours. Cela dite fut agréable, ça nous a permis d’avoir un premier aperçu de la ville au lever du jour, au chaud dans la voiture (température extérieure proche de zéro) et de patienter jusqu’à l’arrivée de notre hôte. Là, on a repris goût à la civilisation: se laver, trainer sur internet, prendre un bon petit déjeuner… avant d’aller découvrir la capitale.

Ulan Bator, UB pour les intimes, 2ème ville la plus polluée du monde, nous effraie un peu au premier abord. Nous passons néanmoins deux jours à la sillonner. Le 1er jour il fait un froid polaire.  On commence par se rendre à la monumentale place Gengis Khan et on marche jusqu’au monastère de Gandantegchinlin que nous atteignons après une bonne heure. Pour une raison qui nous est inconnue, nous ne pouvons malheureusement pas entrer dans les temples ce jour là et nous nous contentons de nous promener rapidement (on n’est pas assez couvert) dans les jardins.

Sur la route nous passons devant une yourte, la première que l’on voit ! Or, en pleine ville, grise de pollution, celle-ci se trouve au milieu de maisons qui tiennent à peine debout, surplombant deux grandes artères. D’un côté de l’avenue les buildings, de l’autre la misère… L’impression est troublante. Les nomades sont en effet nombreux à être venus « s’installer » en ville pour travailler. On verra plus tard beaucoup d’autres yourtes transposées autour des usines dans la banlieue. Je repense à ce que j’ai découvert de la ville en lisant les romans de Ian Manook (auteur d’une trilogie que je conseille vivement à ceux qui ne l’ont pas lue: Yeruldelgger, Les temps sauvages, La mort nomade).

Ce jour là en rentrant, exténués, frigorifiés, on s’arrête manger coréen (pas encore le courage de tester la nourriture mongole!)

Le 2ème jour, on traverse la ville d’un autre côté pour aller au « black market », immense marché où on trouve de tout à petits prix. Il fait beau, cela nous permet de voir UB sous un jour nouveau.  J’achète un pantalon chaud pour Andrea et nous allons manger, local cette fois, des sortes de pains fourrés à la viande et des nouilles sautées. Un régal !

 

Le mini Gobi, Karakoroum et le lac Ogii

Le 16 septembre nous partons pour 3 jours avec Mike, notre hôte., qui propose également des services de guide.

Il faut un peu de temps pour traverser la ville, embouteillée, puis la banlieue et enfin au bout de quelques kilomètres, on est littéralement hypnotisé par le paysage.  C’est donc ça la plaine mongole ! Personne ne parle pendant la première partie du trajet, si ce n’est pour s’exclamer: waouh ! c’est beau ! tous scotchés, les yeux rivés sur la vitre à la recherche de yourtes, chevaux et autres particularités fantasmées.

Le conducteur, habitué, est indifférent à tout ça, il ne ralentit pas quand on sort nos appareils pour photographier des chevaux sauvages buvant dans la rivière ni même quand on pousse des cris devant une carcasse qui se fait dépecer par des vautours sur le bas côté de la route ! Au bout d’un moment, quelques maisonnettes colorées apparaissent et on s’arrête pour manger. On goûte enfin le thé mongol. Thé au lait salé, pas mauvais, la première gorgée est surprenante mais au final on trouve ça même très bon. Ma mère commande une soupe qu’elle regrette très vite quand elle voit les morceaux de mouton qui flottent à la surface… Le reste est correct. Je ne m’aventure pas et mange juste une salade. Puis nous reprenons la route, en ligne droite toujours, pendant plusieurs heures avant d’arriver dans ce qu’on appelle le « mini Gobi ». Il n’est situé qu’à 280 km de la capitale, enfin ça prend tout de même environ 5h de route. Il tient son nom de la variété des paysages, qui s’apparentent au fameux désert de Gobi, en plus petit. On y trouve une yourte pour la nuit, louée par une famille nomade avec qui nous négocions également un tour de chameau.

Le paysage est fascinant: de vastes plaines semi désertiques parsemées de yourtes et de troupeaux de moutons, chèvres et chevaux, au loin des montagnes et entre les deux surgissent des dunes de sable. On en prend plein la vue ! Les enfants peuvent courir tant qu’ils veulent, un immense espace de liberté s’ouvre devant eux.

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Nous profitons donc du tour de chameau. Coincée entres les deux bosses, ça me semble plus confortable que le dromadaire ! Après la balade nous retournons sur les dunes contempler le coucher de soleil…

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Le lendemain, ravis d’avoir emportés café et gâteaux, nous grignotons avant de reprendre la route pour Karakoroum, Kharkhorin en mongol. Cette ville à présent peuplée de moins de 9000 âmes est l’ancienne capitale de l’Empire Mongol, vaste empire qui à son apogée s’étendait de la Chine à la Pologne ! L’intérêt des vestiges de cette ville réside dans le monastère d’Erdene Zuu, monastère bouddhiste le plus ancien de Mongolie. Les pierres des ruines de l’ancienne cité ont été utilisées pour construire ce monastère. Il est entouré d’un mur de 108 stupas, 108 étant un nombre sacré dans le bouddhisme. Le monastère a été endommagé, plus ou moins détruit puis reconstruit de nombreuses fois au cours des guerres ou par la volonté de dirigeants communistes… On a profité d’un moment paisible en ce lieu serein, et assisté à un temps d’étude et de prière des moines; les mantras nous ont envoûtés. À cette occasion, j’ai goûté une gorgée d’aïrak, lait de jument fermenté, regorgeant de bienfaits nutritionnels, force des mongols, mais de fort mauvais goût !

Nous avons ensuite repris la route pour arriver en début d’après-midi au lac Ogii. C’est un lac sacré, très poissonneux et autour duquel on peut observer toutes sortes d’oiseaux migrateurs, on a effectivement vu des oiseaux mais je ne saurais dire lesquels ! Les enfants sont allés pêcher en barque accompagnés de Sylvie, de notre chauffeur et d’un pêcheur. Ils sont revenus au bout d’une heure, sans poisson, déçus et dépités car un groupe de chinoises dans une autre barque avaient pêché un énorme brochet.

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Après cette partie de pêche, nous avons  renouvelé l’expérience de l’extase face au soleil couchant, observant les troupeaux de chevaux, vaches et moutons, s’arrêtant au lac sur le chemin du retour de leur journée de pâturage.

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Nous dînons d’une soupe au petit restaurant du camp de yourtes avant d’aller admirer le ciel nocturne. Et quel ciel !!!! Un des plus beaux que j’ai eu à voir jusqu’à présent. En arc de cercle au-dessus de nous, la Voie lactée dessine la voûte céleste d’un horizon à l’autre. Magnifique!

Le lendemain matin je profite d’un réveil à la fraiche pour aller marcher au bord du lac tandis que Mike retourne pêcher, il n’allait pas rentrer chez lui sans poisson tout de même !

Avec Andrea on passe un moment à observer un éleveur et ses chevaux: les conduire à l’enclos puis attraper les plus jeunes un par un pour les attacher à un piquet en dehors; sans plus d’information, on a supposé que c’était pour les marquer.

La route du retour vers UB est tout aussi agréable qu’à l’aller, on profite de la vue en rêvant, aux sons des coups de Klaxons de Mike, qui perturbent à peine les divers troupeaux traversant la route.

Le térelj

Nous passons également une journée dans le parc national du Terelj, à 70km de la ville. L’idée initiale était de faire du cheval mais ce jour là est celui des premières neiges qui annoncent la fin de l’été… Le froid est saisissant, le vent est glacial. Cela dit, le paysage est superbe: en toile de fond, les montagnes enneigées.

Quelques pauses photos s’imposent, notamment devant l’immense statue de Gengis Khan, ce héros ou face au monumental rocher tortue.

Plus loin, les enfants font une bataille de boules de neige express et nous allons manger et nous réchauffer dans le seul endroit ouvert de la région.

La fin de cette journée d’hiver est aussi celle du voyage de ma mère et de Sylvie… Elles partent le lendemain. Nous sommes tous un peu tristes de nous quitter après avoir vécu ensemble depuis Moscou cette belle parenthèse enchantée.

Mais d’autres aventures nous attendent… Enfin, à ce moment là j’ai quand même mon premier coup de blues du voyage 😦

 

Le tseterleg, vie dans une yourte au milieu de… rien !

Grâce à un amie de Sylvie, Saranguerel, femme mongole qui a créé une marque de cachemire, nous avons été mis en contact avec sa famille devant nous accueillir quelques jours dans la steppe. Nous partons un matin avec un chauffeur en nous arrêtant d’abord faire quelques courses pour la famille (farine, riz, légumes, bonbons). À partir de là, Bagii le chauffeur avec qui nous sommes allés dans le Térelj, nous annonce 8h de route. Si seulement… Le début de la route, nous le connaissons, steppe à perte de vue pendant des heures, traversée de quelques villages aux toits colorés et au bout de 5h alors que le ciel s’assombrit, nous quittons la route pour la piste.

À partir de ce moment là, nous sommes attentifs à chaque village traversé, guettant celui où nous devons passer la nuit. Les heures s’allongent comme les kilomètres parcourus, les 8h depuis le départ sont largement dépassées. Ce trajet s’avère interminable. La nuit tombe. On se demande comment fait Bagii pour se diriger. De temps en temps, apercevant une yourte au loin, il s’éloigne de la piste, s’arrête aux abords de la yourte et attend que quelqu’un en sorte pour demander son chemin. Cette scène se répète cent fois et ça dure pendant une éternité. Nous sommes perdus au milieu de la steppe en pleine nuit. Je m’inquiète un peu, je surveille le réservoir du coin de l’oeil. Elias s’est endormi, j’essaie de distraire Andrea: on s’amuse à imaginer ce que peut bien dire la voix du GPS (oui, oui Bagii a un GPS sur son téléphone qui se réveille par moment et se met à parler !) Ça donne des choses comme: à la troisième motte de terre, tourner à gauche; à 200m, contourner le troupeau endormi pour retrouver la piste, attention, yourte à 5km, pensez à redemander votre chemin

Parfois la piste nous mène devant devant un pont totalement défoncé et on finit par le contourner en passant par la rivière. On commence à désespérer d’arriver un jour, il fait froid et on roule toujours, plus aucun village ne se profile à l’horizon (de toutes façons on ne voit rien) le chauffeur continue de rouler et nous de nous inquiéter. Il ne parle pas anglais et mes quelques mimiques interrogatives l’amusent beaucoup mais il ne me renseigne guère. Enfin, vers minuit, un village surgit de nulle part, on s’arrête devant une maison et au bout d’un certain temps, une femme en sort, nous accueille et nous installe un couchage de fortune, affamés, épuisés.

Au réveil, tandis qu’on émerge, on nous tend un bol de pâtes avec du mouton bouilli, qui nous soulève le coeur et que nos estomacs refusent d’avaler (je prends 2-3 cuillères par politesse, les enfants eux, ne supportent même pas l’odeur !)

Nous découvrons alors le village. Il est assez grand et très organisé, avec un quadrillage de rues bordées de palissades derrière lesquelles cohabitent yourtes et maisons en bois. On nous conduit à l’internat du village, où le directeur nous accueille dans son bureau, offre des bonbons aux enfants et nous fait faire, fièrement, la visite complète de l’établissement. Quand on entre dans une classe, tous les enfants se lèvent et saluent. On fait également le tour des dortoirs puis on visite le jardin d’enfants. Ça n’en finit pas, Elias et Andrea me réclament à boire et à manger, mais le directeur est si enthousiaste qu’on ne peut pas écourter la visite. Dans le jardin d’enfants, certaines classes sont des yourtes aménagées. Les petits sont étonnés de nous voir, ils sont mignons avec leurs jolies bouilles rondes et leurs joues rouges ! Cet internat accueille les enfants des familles nomades de la région. Ils rentrent chez eux seulement deux fois par an ! Je prends le temps de bien traduire tout ça à mes enfants, pour qu’ils réfléchissent un peu… 😉

Après cette visite, on remonte en voiture pour sillonner les pistes, le paysage a changé, on longe une rivière ainsi qu’une forêt et on retrouve alors ces feuillages d’automne qui nous enchantent. On s’amuse également à repérer les sousliks qui traversent la piste  pour rejoindre leur terrier (Ce sont des petits rongeurs qui ressemblent à un curieux mélange d’écureuil et de marmotte). Après 2h environ, on s’arrête devant une maison en bois et visiblement, c’est là, nous sommes enfin arrivés !

On s’installe dans la yourte à côté de la maison. Il fait un froid polaire, le vent est sibérien et on est à ce moment là très dubitatif quant à l’idée de passer une semaine ici ! On prend place dans notre yourte, demande de l’eau chaude pour manger les nouilles chinoises que nous avons bien heureusement emportées et on commence à faire du feu dans le poêle. Très vite la yourte se réchauffe, on se sent mieux. On nous offre différentes sortes de spécialités à base de produits laitiers (lait caillé de yack, jument,…) que je goûte du bout des lèvres. On sort un peu voir les alentours, un immense troupeau de chèvres et de moutons se pose à quelques mètres de notre yourte, on échange comme on peut avec nos hôtes et les visites commencent. Il semble que tous les habitants des yourtes avoisinantes viennent nous voir, curieux de nous, ces étrangers. Ils sont totalement charmés par Elias et Andrea, leurs grands yeux aux longs cils et les jolies boucles d’Elias… Pendant ces quelques jours, nous arriverons à communiquer grâce aux gestes, aux dessins ou encore aux photos sur les téléphones… Des moments intenses de partage avec le langage du coeur.

Ce premier soir, nous nous couchons tôt, emmitouflés dans nos vêtements et sacs de couchage, qui sont parfois de trop quand la chaleur du poële s’est bien répandue dans la yourte et à d’autres moments totalement insuffisants quand on a laissé le poêle s’éteindre au milieu de la nuit.

Jour après jour

Le matin, on déjeune comme on peut avec nos provisions ou avec un peu de pain que l’on grille sur le poêle en le saupoudrant du chocolat qui nous reste. On chauffe un peu d’eau pour se « laver » et on enfile tous les vêtements que l’on peut, vive la superposition ! Je fais  travailler un les enfants puis on sort faire une longue promenade. On marche pendant des heures le long de la rivière ou droit devant nous jusqu’à se dire qu’il faut faire demi tour! En fin de journée, les enfants aident à rassembler le troupeau, à cheval ou à moto, avant de se réfugier dans la yourte. À la nuit tombée, chaque sortie-pipi permet de s’émerveiller devant le ciel étoilé. À nouveau : quel panorama !

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On se crée une routine au grand air, il n’y a pas grand chose à faire, nous pensions aider à certains travaux mais à ce moment là de l’année, là où nous sommes il n’y a qu’à accompagner les troupeaux. Après tout, on apprécie, c’est agréable de ne rien faire.

Ce qui me frappe le plus, c’est l’immensité et la pureté des paysages. À 360°, où que le regard se pose, l’horizon est lointain, c’en est étourdissant.  Sur des centaines de kilomètres, une vague piste à peine tracée, quelques yourtes ou des maisons de bois sont les seules modifications apportées par l’homme. On imagine aisément, dans ce même décor, Gengis Khan et ses hommes chevauchant à travers les plaines jusqu’en Europe.

Un jour on va à l’assaut d’une petite montagne où une pierre en forme de lapin est vénérée. La vue d’en haut est époustouflante, il y a des aigles et des pies dans le ciel, on passe un moment là, à les observer.

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Les jours se passent, les enfants avaient peur de s’ennuyer mais finalement quand on nous annonce le jour du départ (un jour plus tôt que nous le pensions) ils sont profondément déçus !

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Le trajet du retour jusqu’à UB se fera en deux fois. Tout d’abord nous retournons au village de l’internat où nous passerons l’après midi et la nuit. Les enfants du voisinage viendront jouer avec Elias et Andrea. Puis le lendemain nous prenons le bus. Nous passons la journée entière dans le bus, nous sommes évidemment les seuls étrangers. Le bus est plein à craquer, il n’y a plus de place en soute et la plupart des gens se retrouvent avec leurs sacs et cartons sous les pieds ou sur les genoux, nous compris. Par moment quelqu’un crie et le bus s’arrête; pause pipi. Le bus est alors entouré de gens en train d’uriner, les femmes se cachent comme elles peuvent avec leur robe et s’accroupissent…  On fait également des pauses au niveau des villages, et on s’arrête déjeuner dans un camp de yourtes-cafétéria. Les yourtes ont toutes des plats qui chauffent et quelques tables, mais ça sent très fort le mouton bouilli, je tente quand même un beignet à la viande et, pour les enfants j’achète des chips et des gâteaux à l’épicerie.

Assis juste devant les enfants il y a un homme qui sort régulièrement une bouteille d’alcool de son deel (tenue traditionnelle, sorte de long manteau en satin ou en soie). Pendant la 2ème partie du voyage, il est complètement soûl, il chante, rit, pleure… c’est amusant et désespérant à la fois. Je ne peux pas m’empêcher d’intervenir quand il se montre grossier avec sa voisine (qui voyage avec un bébé sur les genoux) et ne se gêne pas pour lui toucher les fesses quand elle se lève ! Elle me remercie d’un sourire et lève les yeux au ciel, elle préfère ne pas faire de vagues mais moi je décide de m’en mêler en profitant de mon statut d’étrangère pour lui faire comprendre à lui qu’il se comporte mal! Plus tard, un des hommes de la compagnie de bus viendra s’assoir sur un siège pliant à coté du mongol ivre, histoire de le surveiller un peu. Nous arrivons à UB vers 21h, il nous faut encore presque 1h dans les embouteillages pour rejoindre l’appartement et enfin aller nous coucher après avoir avalé… un bol de nouilles chinoises (vite fait-bien fait, on ne s’en lasse presque pas) !

Il nous reste 2 jours à passer à Oulan Bator avant de nous envoler pour Pékin.

♦♦ ♦♦ ♦♦

Traditions et particularités mongoles

Gengis Khan, héros national

Il a vécu au XIIème siècle, c’est le fondateur de l’Empire mongol, qui fut plus tard le plus vaste empire continu de tous les temps. Il est représenté partout. Les mongols le considèrent comme un héros, père de la nation tandis que les pays autour le voient plutôt comme un barbare sanguinaire. Question de point de vue ! On retiendra de lui des lois en faveur des femmes: interdiction de les enlever ou de les vendre ainsi que l’interdiction de l’adultère !

La yourte

La yourte est le symbole par excellence de la Mongolie. On y aura passé de nombreuses nuits, en tentant de respecter certaines traditions qui s’y rattachent: on pénètre dans la yourte toujours du pied droit sans heurter le seuil, on ne doit pas traverser entre les deux piliers centraux, on doit marcher à l’intérieur dans le sens des aiguilles d’une montre… Les yourtes sont toutes orientées de la même façon, la porte faisant face au sud pour un ensoleillement optimal. La porte est d’ailleurs très basse, on s’est beaucoup cogné, voire assommé ! La yourte comprend aussi une ouverture  en hauteur, au-dessus du poêle afin d’évacuer les fumées et d’éclairer. Au petit matin, quand le poêle s’est éteint et que l’air frais entre par cette ouverture, c’est glaçant. J’ai ainsi profité de quelques réveils exquis pour tenter de rallumer le feu. Je précise que la nuit, les températures chutaient déjà autour des -10°C quand on y était.

Les toilettes

Ahhhh les toilettes mongoles ! La 1ere fois que l’on s’y rend est déconcertante puis on s’habitue…

Il s’agit en fait d’une mini cabane en bois ou en taule, plus ou moins haute, avec ou sans porte et la plupart du temps à ciel ouvert. À l’intérieur, un trou profond est creusé dans la terre, recouvert d’un petit plancher auquel on a enlevé une latte de bois. En général la vue depuis les toilettes est plutôt phénoménale ! Elles sont toujours très éloignées des habitations, la nuit donc on ne s’aventure pas jusque là et on se contente de s’abriter derrière la yourte !

 

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Adieu veaux, vaches  chevaux…

Expérience incroyable, il est certain que je retournerai en Mongolie, plus longtemps, l’été, pour y parcourir encore ses pistes, passer davantage de temps avec les nomades et  je l’espère, rencontrer des chamans. 

 

 

 

 

 

 

 

9 commentaires sur “Steppe by steppe en Mongolie

  1. Toujours autant de bonheur à lire vos aventures. C’est beaucoup plus parlant que les images partagées sur FB. Hâte de lire la suite. Bon voyage!

  2. Bravo partenaire pour ce voyage en texte que oussama recevons directement de Mongolie. Cela a l’air aussi intéressant que je le pensais mais maintenant on veut tous y aller . Bisous à vous

  3. Quel chouette récit ! C’est vrai qu’il m’en manquait des destinations sur ma liste, en voilà une de plus , merci 🙂 Je vous embrasse !

  4. Oh comme je regrette d’être partie trop tôt pour partager avec vous 3 la suite du voyage ! Je dis à tous mes amis que la Mongolie est merveilleuse ! J’y retournerai c’est sûr ! Merci Margje! Bisous à vous trois ! Miss you! Love you !
    Sylvie

  5. Bravo Margje. C’est beau ! C’est magnifique ! Ca fait rêver ! C’est un plaisir de te lire. Tu écrits tellement bien que ça donne envie de visiter tout ses pays ! Bisous à toi et aux enfants et à la prochaine

  6. Franchement, je ne connaissais pas du tout la Mongolie, mais au vu de tes images, je réalise que c’est un très beau pays. Merci pour ce beau partage. Je suis sûre que les balades à dos de chameau étaient géniales.
    À+

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