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Back to Mother India

Difficile de raconter l’Inde en un article. Je vais déjà tenter de faire le récit de notre voyage. C’est mon troisième voyage dans ce pays, donc je n’ai pas eu le fameux choc de l’Inde.

L’idée était de passer un mois entre découverte et détente pour les fêtes. Nous retrouvons donc ma mère à Chennaï (Madras) où nous passons juste une nuit avant de partir directement pour Pondichéry.

L’arrivée est impressionnante, il est minuit passé, on sort de l’aéroport et on se retrouve mêlés à la foule, perdus au milieu des guides ou chauffeurs venus chercher leurs clients (comme à Marrakech mais multiplié par 100!) On trouve rapidement un taxi avec lequel on négocie la course pour nous conduire jusqu’à l’hôtel. Au bout d’un quart d’heure, il semble perdu et ne cesse de demander son chemin, comme un sentiment de déjà vu pour nous et nous revivrons cette situation encore et encore maintes fois. Les taxis font toujours mine de connaitre et nous conduisent parfois bien loin de notre destination ! Heureusement en général nous ne sommes pas très pressés, mais là simplement très fatigués et nous ne rêvons que d’un lit où dormir. De plus, les enfants sont impatients de retrouver leur grand mère, arrivée un jour plus tôt à Chennaï.

Le lendemain, à peine réveillés on part à la recherche de la gare routière pour rejoindre Pondichéry.

Pondy-chérie, ville de contrastes

En y arrivant je suis tout de suite enchantée, de retrouver l’Inde d’une part et de découvrir cette ville d’autre part, ancien comptoir français, dont le nom m’a longtemps fait rêver. C’est un mélange étonnant entre style français désuet et ville profondément indienne.

AÀ Pondichéry, on s’est mis au diapason du sud de l’Inde, on a profité des saveurs de la région (thali et curry) et découvert des plats inconnus: les dosais sorte de galette très fine, fourrée; les idly, pâtes de riz entremêlées et gluantes ou encore le mango curry à base de curry rouge, un régal indescriptible.

Le premier matin, à la recherche d’un endroit où prendre un petit déjeuner western Way, nous traversons une partie de la ville à pied. Il faut marcher en regardant partout et en faisant attention à tout, étrangetés, beautés mais aussi saletés.

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Dans les ruelles, devant chaque maison il y a un mandala dessiné sur le seuil, tout blanc ou en couleur, fait à la poudre de riz. Je les appelle mandala mais ce sont des kolam, figures géométriques faites d’arabesques ou de décorations florales. Le but de ces dessins sur le pas de la porte des maisons est d’appeler la bienveillance des dieux, de chasser les forces maléfiques et d’attirer la chance en souhaitant la bienvenue à qui franchira le seuil. C’est un art ancestral transmis de mères en filles par les femmes tamoules. Chaque matin, du bout des doigts elles renouvellent la magie de cet art éphémère en laissant glisser entre leur pouce et leur index la poudre irisée pour administrer protection et chance aux habitants et aux passants. Dans la rue, on peut aussi voir les femmes devant leurs maisons, confectionnant des guirlandes de fleurs. On se regarde en échangeant des sourires.

Cheminant, on admire les kolam en faisant attention à ne pas marcher dessus, pas plus que sur les bouses de vache qui maculent le sol. J’en fais malheureusement l’expérience, en tong sinon ce serait pas drôle ! Je me nettoie comme je peux et on continue de déambuler en se frayant un chemin à travers les vaches, les poules et les tuk-tuk accompagnés par un concert de klaxons. Tant bien que mal on traverse plusieurs quartiers et grandes rues sans trottoirs, où il est difficile de se déplacer, avant d’arriver dans les rues plus calmes de l’ancien quartier français. Toutes les rues sont soudain indiquées par des panneaux bilingues tamoul-français. On est troublés et amusés de se trouver dans la rue Dumas par exemple… C’est évidemment dans ce quartier que l’on trouve enfin un hôtel où un copieux petit-déjeuner est servi sur la terrasse avec vue sur la mer (ça nous fera office de repas de midi). On se promène ensuite le long de la mer, sur l’incontournable Beach Road (aussi connue sous le nom d’avenue Goubert).

A Puducherry (nom tamoule de la ville depuis 2006), point de plage, seulement quelques galets et de gros rochers noirs, personne ne se baigne, pas même tout habillé. On passe devant les célèbres statues de Gandhi et de Nehru qui se font face et on revient tranquillement à travers la ville, passant de belles demeures coloniales, parcourant un marché bondé, dépassant des vendeurs de guirlandes de fleurs pour offrandes, des boutiques de tissus, des tailleurs…

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On est au coeur de l’Inde, de ses odeurs (encens, épices, mais aussi odeurs nauséabondes), ses saveurs, ses couleurs, parmi les femmes en saris multicolores (surtout rouges, orange) ou en salwar kamiz (ensemble tunique et pantalon bouffant) et les hommes en dhoti (mythique tenue de Gandhi; sorte de paréo qu’ils portent long ou relevé en général dans un tissu blanc avec un liseré assorti à la chemise,). Dans ces rues où l’on respire l’Inde à plein poumons, où on la transpire par tous les pores, on atterrit soudain dans une rue pleine d’étals de décorations de noël, de déguisements de père Noel et même de crèches ! Totalement surprenant, limite anachronique même dans notre esprit à ce moment.

Pas si surprenant que ça en réalité car l’Inde est un pays où la religion a énormément d’importance et il y a beaucoup de chrétiens dans le sud du pays: 5% de la population. Ce qui peut paraitre peu mais sur un milliard 300 millions d’habitants, ça fait beaucoup ! 65 millions très exactement ! Ce sont en fait pour la plupart des anciens hindous de la caste des intouchables qui se sont convertis pour échapper à leur condition.

Néanmoins, malgré l’enchantement, passant devant l’école française, mon fantasme autour de cette ville s’était éteint, séduite mais pas conquise, les rues sales et bruyantes, sans trottoirs où l’on peut à peine marcher, les Klaxons assourdissantes incessants, le bruit, la foule, … ont eu raison de mon enthousiasme.

Auroville « la ville de l’Aurore »

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Petit rappel de l’histoire de la ville: Auroville  pour ceux qui ne connaissent pas est une ville qui a été fondée en 1968 par Aurobindo Ghose (dit Sri Aurobindo), philosophe indien créateur du yoga intégral,  et Mirra Alfassa, une française, plus connue sous le nom de « La Mère« . Auroville est une cité utopique, une  ville expérimentale qui aspire à être « le lieu d’une vie communautaire universelle, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités » (d’après ses fondateurs), où chaque citoyen peut s’épanouir tout en faisant profiter la communauté de ses talents, savoirs et savoirs-faire.

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Ahhh Auroville ! Encore un mythe qui s’écroule… enfin, disons surtout que je n’aurai pas eu le temps de le percer, de le vivre mais je ne suis pas sûre qu’avec plus de temps la magie ait pu opérer.

Nous n’avons pu nous rendre à Auroville qu’en tant que visiteurs, touristes. Et c’est en effet un lieu très visité dans la région, par des touristes de tous horizons géographiques et culturels dont énormément d’indiens.

Pour se rendre au « visitors centre » on traverse les artères de la ville qui tels les rayons du soleil partent du Matrimandir, la sphère dorée se situant au centre.  La végétation est luxuriante et il faut savoir qu’au départ le sol y était sec et aride. Trois millions d’arbres ont été plantés par les aurovilliens depuis la création. On peut y admirer des banyans magnifiques, ces arbres dont les branches vont chercher le sol pour y faire de nouvelles racines, sans cesse. Un seul arbre peut peupler une foret !

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L’ambiance générale est à la fois post et néo hippie, si on peut dire, enfin pour ce qu’on peut en voir car les vrais habitants vivent dans les villages répartis dans la forêt. Le cadre est particulièrement calme et paisible, loin de la clameur de la ville.

On peut y aller à la journée pour visiter, se promener au calme à pieds ou à vélo, se rendre au Matrimondir, manger dans un restaurant ou faire le tour des boutiques style bobos.

Le Matrimondir, « temple de la Mère« , ce globe doré, me fait penser à la Géode (ancienne habitante du 19ème arrondissement oblige !)

« Symbole de la réponse Divine au désir humain de perfection. » Pour s’en approcher, il faut obtenir un laisser-passer au visitors centre – il s’obtient après être allé voir l’exposition sur Auroville et la vidéo d’introduction, pour comprendre le projet et la vision de Mère. Mais pour y entrer et méditer dans la salle dédiée, il faut faire une autre demande, pour un autre jour. Point de Saint Graal pour nous. Nous n’avons malheureusement pas pu y pénétrer car il était malheureusement temporairement fermé !

Il est également possible de participer à des activités, des conférences, à la vie de la ville mais – encore un « mais » – il faut s’y prendre longtemps à l’avance pour pouvoir y séjourner. Je croyais naïvement qu’on pourrait vivre et partager du temps avec des locaux. Il aurait fallu réserver bien plus tôt et rester pour une période plus longue. Une autre fois peut-être ?!

Nous avions trouvé une guesthouse appartenant à la communauté mais qui était en fait à une dizaine de kilomètres du centre. Il était donc compliqué de vivre avec les Aurovilliens. Et de toutes façons il n’y a pas une, mais de nombreuses communautés.

La ville accueille aujourd’hui environ 2500 habitants de 50 nationalités différentes (on compte un millier d’indiens et environ 350 français). Elle n’a pas eu l’essor souhaité  – on est bien loin des 50 000 prévus – mais il faut se rappeler qu’elle fêtera cette année ses 50 ans, ce qui est peu à l’échelle d’une ville. L’aspect international du projet est cependant respecté.

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Si vous souhaitez vous installer, il vous faudra tout de même avoir de quoi vivre au moins un an sur place. Passée la première année, une autre est encore nécessaire (parfois moins) avant de devenir citoyen Aurovillien. On reçoit alors un toit et on perçoit un petit pécule pour vivre, et comme la monnaie est quasiment bannie, cette somme est une sorte de crédit d’où sont déduites toutes les dépenses. On a donc encore recours à une monnaie d’échange et, ironie ou non, puisqu’au village point de roupie, les visiteurs qui séjournent plusieurs jours doivent utiliser une carte de paiement: l’Aurocard ! 

Je n’ai donc pas pu me faire une véritable opinion sur Auroville. Mon ressenti principal étant la déception et la frustration ! En premier aperçu, je pense néanmoins que chacun peut trouver à Auroville ce qu’il vient y chercher: calme, sérénité, ressourcement, retour à l’essentiel, vie spirituelle, … ou la critique de ces idées bien pensantes et son côté cliché si l’on pousse la détraction à l’extrême et que l’on réduit Auroville à une secte peuplée d’illuminés.

Pour ma part, bien qu’il y ait derrière tout ça un côté un peu trop »gourou pour le bien être et blablabla » qui me dérange un peu,  de nos jours où le healthy est une mode et où les livres sur le développement personnel n’ont jamais été aussi bien vendus; je me dis que je tenterais bien l’aventure !

Enfin une autre fois, j’ai un tour du monde à finir avant !!!

Noël dans le Kérala

Nous avions prévu de passer noël à Varkala afin d’être au bord de la mer et dans une partie de l’Inde à majorité chrétienne pour voir comment se passait cette fête dans le Kérala. Nous voulions y aller en train mais tout était complet la semaine précédente, les bus également, nous fûmes donc contraints et forcés de prendre un chauffeur privé ! (tarifs indiens heureusement)

Le guichetier de la gare, après nous avoir fait venir 4 fois nous a finalement dit que c’était normal que les trains soient pleins: « it’s Christmas !!! »

Pas grand chose à dire sur la ville car nous avons seulement été à la plage et fait le tour des restaurants et boutiques, j’ai participé à un cours de yoga (j’étais la seule, super !!!), et nous avons gouté des spécialités régionales (very very spicy) pour un Noël tout en couleur: des pères Noël ont défilé dans les rues au son des tambours tandis que nous assistions à un spectacle dans le style Bollywood des plus ravissants !

À Varkala et à Kochi, les rues étaient joliment décorées, pleines de guirlandes, et les maisons avaient toutes une étoile illuminée accrochée sur le seuil.

Le 31 décembre à Kochi ou Cochin

Après ces jours de plage nous nous rendons à Cochin, en train cette fois-ci. Fort Kochi,  ancienne forteresse d’époque portugaise est le quartier le plus agréable de la ville, son coeur historique, assez calme (peu de voitures et de klaxons) où tout peut se faire à pieds. C’est une jolie ville de bord de mer, avec un port de pêche et des petites rues décorées.

Outre les bateaux, la  pêche se pratique selon une technique ancestrale avec des filets chinois. On peut voir les pêcheurs tôt le matin, se réunir à dix pour remonter gracieusement les filets.

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Dans cette ville on ressent les diverses influences étrangères, coloniales et commerciales à travers les édifices et l’extraordinaire mixité religieuse: il y a des églises,  des mosquées, des temples et une synagogue.

Un indien originaire du Kashmere (région du nord du pays) nous a expliqué qu’ici à Kochi – et dans le Kérala en général – les gens se respectent, se mélangent et mangent ensemble, ce qui a une signification très importante dans la culture indienne. Il y a en effet beaucoup de musulmans du Kashmere qui vivent et travaillent dans le Kérala, plus prospère. Cette région a aussi la particularité d’être un des derniers bastions communistes du pays, clairement et fièrement affiché partout. Ce qui influence très certainement les mentalités.

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Cochin est également le point de départ pour les sorties en bateau sur les backwaters, canaux artificiels qui relient entre elles des lagunes qu’une digue isole de la mer. Le tout forme un immense réseau de voies navigables utiles tant pour les touristes que pour le transport de marchandises. Nous choisissons de faire cette promenade le 31 décembre.

Le bateau coule lentement sur le canal nous laissant le temps d’observer les oiseaux, la végétation tropicale et les scènes de vie (enfants qui jouent, femmes qui lavent du linge…)

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Le midi on déjeune d’un thali servi sur des feuilles de bananier avant de reprendre la navigation en somnolant ou en suivant des yeux les diverses embarcations croisées: des barques ou bateaux de pêche, des bateaux transportant du sable, de la fibre de coco ou d’autres marchandises.

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Puis, on rentre à Kochi en minibus. On traverse de nombreux villages qui se préparent et se parent de mille décorations pour célébrer New Year Eve d’un façon symbolique et originale. Partout des sortes de pantins géants à l’effigie du Père Noel sont construits et élevés sur un bûcher qui sera enflammé à minuit pile. Ainsi une nouvelle année peut commencer ! On assiste à cette fête le soir à Kochi et nous ne sommes pas les seuls à nous être déplacés; parmi la foule dense hallucinante nous parvenons tout de même à trouver une coin plus tranquille pour nous émerveiller devant ce spectacle que nous apprécions énormément, l’ambiance est digne d’un match de foot (ou plutôt  de cricket selon le goût indien) et nous nous prenons au jeu, c’est un peu fou et totalement nouveau pour nous. Quand le pantin est brûlé, un superbe feu d’artifice éclate, et la magie se prolonge.

Le lendemain, pour continuer avec les événements étonnants, on apprend qu’il y a un défilé, une parade dans la ville où les gens sont déguisés. Un employé de l’hôtel nous dit qu’elle a lieu à 16h. On se dirige donc un peu avant l’heure dans les rues où le défilé est supposé passer, il y a quelques personnes qui commencent à s’installer sur les trottoirs mais rien ne se passe. Des policiers nous disent alors que ça doit commencer à 18h… L’heure indienne ! Quand on revient, il y a un peu plus de monde mais point de défilé… C’est finalement vers 19h que les festivités commencent. Et on ne regrette pas d’être revenus; c’est extrêmement surprenant ! Pour commencer il y a beaucoup d’hommes superbement déguisés et maquillés en femmes.

Ils semblent réellement s’amuser et se prennent au jeu, ils défilent en dansant et interpellent le public en se prêtant à des séances photos des plus drôles. On a vu un éléphant, des motos et des tuks-tuks décorés, des déguisements de super héros, de personnages de films d’horreur… un défilé dans l’esprit carnaval, tout simplement.

Munnar et ses merveilles de plantations de thé

Quittant Cochin et ces inoubliables moments de fête, nous avons cru ne jamais arriver à Munnar. Tout d’abord en arrivant à la gare routière (impossible de réserver les billets en avance), on apprend qu’il n’y a plus de bus. On en trouve un malgré tout pour une ville voisine et on embarque alors dans un  vieux bus sans porte ni fenêtre (cela dit ça permet de remplacer la clim et de prendre des photos enfin, quand ça ne tourne pas trop). Cz bus fonctionne comme un bus de ville et s’arrête pour que des gens montent et descendent à tout moment (on tourne pendant 1h dans Cochin). Il finit bondé avec des gens qui voyagent debout. Après plus de 2h,  on nous fait descendre pour changer de bus dans une mini gare routière, on s’arrête quelques minutes, nos sacs sont transvasés à toute vitesse et on a à peine le temps de réaliser ce qui s’est passé, de vérifier que nous sommes tous là ainsi que nos sacs, que le bus démarre déjà. Dans le 2ème bus Andrea et moi sommes assis par terre, lui la tête enfouie dans mes jambes tellement il a peur. Nous sommes dans un bus de la mort qui circule sur une route de montagne avec des lacets interminables et des virages en épingles et, si tout cela n’était pas assez inquiétant, un chauffeur qui conduit comme un dingue, c’est très impressionnant, il klaxonne et freine à chaque virage (c’est à dire tout le temps) dans un bruit insupportable et effrayant, j’essaie de garder une certaine contenance pour rassurer Andrea mais je n’en mène pas large. En d’autres termes, on flippe tous à mort ! En descendant, tout étonné, Andrea s’exclame: « On n’est pas morts ?! »

En arrivant on se dit tout de même que le jeu en valait la chandelle, non?

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Munnar, petite ville de montagne à 112 km de Cochin (mais 5 à 6h de route) ne présente aucun intérêt en elle-même. Encore qu’il y fait plus frais et que ce n’est pas négligeable. Ici à 1500m d’altitude, les températures chutent à 15° en soirée (ce qui reste fort raisonnable début janvier, j’en conviens ;)) Les alentours de la ville sont superbes. On passe deux jours à se promener à pied ou en tuk-tuk au coeur des plantations de thé, qui ondulent en terrasse dans un dégradé de vert éblouissant.

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Lors de le visite d’une fabrique de thé, on apprend la différence entre les thés, vert, blanc et noir, qui sont issus de la même plante, ce que j’ignorais. Cela dépend de la partie cueillie et du traitement subi. Le thé blanc par exemple, plus raffiné est composé des toutes jeunes pousses, petites feuilles. On visite également un jardin d’épices pour y découvrir de la vanille, du poivre, des clous de girofle, du café, du cacao…

Maduraï: Incredible India !

Maduraï c’est l’Inde telle qu’on se la représente, dans toute sa splendeur et son extravagance prodigieuse. Encore une ville où je rêvais d’aller; vraie grande ville indienne, où l’on croise peu de touristes et qui doit tout son attrait à ses temples.

On a passé du temps à Meenakshi temple, l’immanquable, le plus extraordinaire. Ce temple est consacré à Meenakshi, un avatar de la déesse hindoue Parvati, l’épouse de  Shiva; ainsi qu’à Shiva. C’est un des lieux saints de l’Inde les plus fréquentés et il figurait sur la liste des 30 nouvelles merveilles du monde.

On se promène à l’intérieur et tout autour des temples, ville dans la ville, où on rencontre les marchands du temple: vendeurs de « bondieuseries » en tous genres, de couronnes de fleurs et d’offrandes. On y accède par une des tours-portails appelées gopurams, il y en a onze et la plus haute atteint 50m de haut. Ces tours pyramidales sont recouvertes de milliers de statues merveilleuses représentant des animaux, des dieux et des démons appartenant à la mythologie hindoue, peints dans des couleurs éclatantes. Les statues sont repeintes tous les quinze ans environ. Pour nos yeux non initiés c’est un délice enchanteur.

Fascinés, on passe des heures dans les temples. On ne se lasse pas d’observer les indiens aller et venir, accomplir des rituels et de contempler les différentes statues aussi farfelues que fabuleuses.

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La ville sacrée vit au rythme des « Puja« , rites d’offrandes et d’adorations.  Nous  y assistons un soir dans le fameux Meenakshi temple. Ce rituel est pratiqué plusieurs fois  par jour dans les temples mais aussi dans les autels des maisons et même dans les rues. Ce soir là, la cérémonie est accompagnée de danse et de musique. Les fidèles font une procession (au pas de course; on suit presque en courant !) Cette cérémonie est celle du coucher du soleil durant laquelle les prêtres, brahmanes, emmènent Shiva rejoindre Meenakshi. À nouveau, totalement subjugués, on a du mal à quitter les lieux.

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Ganesha et moi

 

 

En revanche on n’aura pas tant de mal que ça à quitter le pays. Après un mois passé en Inde, on est ravis de ce temps passé mais également contents de partir (et surtout les enfants en ont marre de la nourriture épicée !)