Nous quittons Sydney mi janvier, contents de notre aventure australienne et hyper excités à l’idée de découvrir un nouveau continent. Un long vol nous attend.
A l’arrivée, on a reculé dans le temps, c’est la première fois que je traverse le pacifique et dans ce sens là c’est très étrange. On arrive donc 1h avant être partis alors qu’on a passé onze heures dans l’avion !!! Maintenant il va falloir tenir jusqu’au soir pour se caler.
Santiago
En arrivant, nous sommes accueillis chez Ignacia, la cousine de Diego, un ami franco chilien de Marrakech. Nous y passons quelques jours, malheureusement mon espagnol n’en est qu’à ses balbutiements mais on se débrouille pour comminuqer tant bien que mal.
Santiago, première ville d’Amérique latine que nous foulons, avec ses 7 millions d’habitants (un tiers de la population totale du Chili) a malgré tout beaucoup de charme et de nombreux attraits.
Pour commencer, nous nous rendons à la colline Cerro San Cristobal, un incontournable qui permet d’apprécier le charme de Santiago. Nous déjeunons d’empañadas, qui seront les premiers d’une longue série. Pour grimper la colline nous empruntons le funiculaire. Au sommet, on profite d’une vue panoramique saisissante: on peut admirer la ville dans son ensemble avec la majestueuse cordillère des Andes en toile le de fond. Tout en haut, se dresse une imposante statue de la Vierge Marie qui domine la capitale.
En redescendant nous nous dirigeons vers le quartier Bellavista, surnommé «le Montmartre de Santiago» et surtout connu pour son street art. Ici, les différentes oeuvres qui colorent les murs sont pour la plupart commandées par des entreprises ou même directement par les propriétaires des maisons. Autant dire qu’on a adoré ce coin !
On continue ensuite jusqu’à la Plaza de armas, Place d’Armes, place emblématique de nombreuses villes sud américaines; on en verra énormément par la suite. On est dans le centre historique de la ville; tout autour de la place, les édifices d’époque espagnole rivalisent de beauté et de grandeur architecturale. C’est une place pleine de vie, coeur de la ville depuis presque 500 ans, où on côtoie des artistes de rue, des artisans et autres travailleurs ou marginaux. On y reste longtemps à observer la vie qui s’y déroule, on se régale de brochettes avant de rentrer en traversant un marché.
Le jour suivant on se promène dans la ville, ses parcs, ses musées. On visite rapidement le Musée de Bellas Artes, très bel édifice dont la galerie rappelle le Grand Palais à Paris.
On s’attarde plus longtemps au Muséum National d’Histoire Naturelle, type de musée qui réjouit toujours les enfants.
On finit cette journée culturelle par le Musée de la Mémoire et des Droits de l’Homme. Ce musée commémore les victimes des violations des droits de l’homme qui se sont produites sous la dictature d’Augusto Pinochet. Après le Musée de la Guerre à Ho Chi Minh et Tuol Sleng, le Musée du Génocide à Phnom Penh, nous nous trouvons à nouveau au coeur de l’Histoire et des atrocités commises par les hommes. Dans ce musée, des expositions racontent le coup d’État de 1973 et les violations des droits de l’homme qui ont eu lieu par la suite à travers des vidéos, des documents audios, des articles de journaux, des lettres, des objets, des témoignages poignants de victimes rescapées ou de familles de victimes, décrivant de quelle manière les militaires ont tué, torturé, fait disparaître et contrôlé les citoyens de ce pays.
C’est encore une visite perturbante, dure et émouvante qui suscitera entre nous de nombreuses discussions mais qui est essentielle à mon sens pour comprendre les conséquences de l’Histoire et les réalités d’un pays.
Valparaiso
Apres quelques jours dans la capitale, nous prenons le bus pour Valparaiso, rebaptisée la ville des tags par les kids.
Le premier jour, depuis l’auberge, je charge un itinéraire sur mon téléphone, nous sommes prêts pour une grande balade. Au bout d’une vingtaine de minutes, téléphone à la main, trainant, faisant des photos, une voiture s’arrête à notre hauteur dans laquelle un couple de jeunes nous met en garde sur le quartier où nous nous trouvons, extrêmement dangereux ! Ils interpellent un taxi, qu’ils payent pour nous conduire dans le centre, en lieu sûr !
Pour nous remettre de nos émotions, nous mangeons des empañadas, ils sont fait devant nous et sont excellents (même Andrea en mange, c’est dire !) Le ventre rempli, le coeur léger nous grimpons jusqu’au musée à ciel ouvert, dédié au street art. Tous les murs y sont recouverts de tags, graffitis, fresques….
Les jours suivants, nous ne nous aventurons plus trop dans les environs de l’auberge mais nous descendons en bus pour ensuite errer dans la ville à la découverte de ses différents quartiers. La ville est construite sur des collines (42 en tout!) les quartiers y sont rattachés. Les « cerros » ont leur propre escalier ou funiculaire d’accès. On n’empruntera que les escaliers car l’aspect très ancien des funiculaires angoisse quelque peu les enfants.
On se promène au gré du vent (qui se fait rare), la ville est très touristique, certains quartiers sont presque déserts, d’autres très animés, mais tous sont extrêmement colorés, que ce soit parce que les murs sont peints de couleurs vives ou recouverts de graffitis. Selon les quartiers, on trouve des cafés, des restaurants, des boutiques d’artisans… ceux que nous avons préférés sont Cerro Alegre, Cerro Concepción et Cerro Bellavista. On monte, on descend, on tourne en rond, on se perd pendant des heures. Un soir, on change de bus pour rentrer à l’auberge mais on se trompe d’arrêt en descendant et on se perd réellement. On mettra bien deux heures à regagner l’hôtel, aidés par des habitants.
Après ces quelques jours très agréables dans la ville du paradis, une longue journée de voyage nous attend: un bus pour Santiago, un autre pour l’aéroport et nous nous envolons pour Lima !
Salut, un petit mot tout simplement pour te dire que ton blog est génial ! T’es photos sont superbes. Chacun de tes articles sont riches en informations et on ne s’ennuie pas en les lisants. J’ai été contente de découvrir ton blog.
Jo,
A bientôt https://joetsoncarnet.fr
Merci beaucoup pour les compliments, j’essaie de faire ça bien et je prends plaisir à écrire les articles (même si j’ai beaucoup de retard !!!)